Dan Marin est un de ces personnages qui font du boulevard Saint-Laurent un lieu unique. Propriétaire du Blue Dog Barbershop, cet ancien DJ possède avec brio le cran nécessaire pour se lancer en affaires avec pratiquement rien: une chaise de barbier, un sens aigu de la rigueur et un bar accueillant.
Attendez, avez-vous dit «bar»?
Durant pratiquement les deux tiers de sa vingtaine, Dan a mené une carrière sur deux fronts: le jour, on le retrouvait derrière une chaise dans un salon de coiffure et le soir, derrière les platines dans les clubs du Vieux-Montréal et de la Main.
Aussi à l’aise au sein de la culture électronique d’Ibiza qu’au beau milieu des décibels crachés par les groupes punk qu’il affectionne toujours, le barbier à peine trentenaire raconte: «Longtemps, j’ai travaillé dans des salons comme employé. Je louais ma chaise. Le soir, je jouais dans des clubs. J’ai beaucoup d’amis dans le milieu, alors ce n’était pas difficile de trouver des gigs.»